Vous êtes un randonneur aguerri et vous cherchez un défi qui vous poussera au-delà de vos limites ? Oubliez les randonnées classiques, et découvrez les GR les plus redoutables de France, d’Europe et d’ailleurs. Ces sentiers de grande randonnée ne sont pas conçus pour les débutants ni pour les cœurs sensibles, mais pour ceux qui cherchent à éprouver leurs compétences techniques, leur force mentale et leur endurance physique dans des environnements naturels exigeants. La récompense, cependant, est à la hauteur de l’effort : des panoramas époustouflants, un sentiment d’accomplissement inégalable après avoir gravi des sommets vertigineux, et des souvenirs impérissables gravés à jamais.

Le GR, ou Sentier de Grande Randonnée, est un itinéraire balisé, spécialement conçu pour la randonnée pédestre de longue durée. Ces sentiers balisés traversent souvent des régions entières, offrant une immersion profonde dans la nature sauvage, la découverte du patrimoine local, et des rencontres authentiques. Le balisage des GR, généralement rouge et blanc, permet aux randonneurs de s’orienter facilement et de profiter du paysage en toute sécurité, même en cas de conditions météorologiques changeantes. Si la plupart des GR sont accessibles à des randonneurs de niveau intermédiaire ayant une bonne condition physique, certains se distinguent par leur difficulté extrême et s’adressent exclusivement à des experts en randonnée et alpinisme.

La difficulté d’un GR est une notion complexe qui dépend de nombreux facteurs interdépendants. Le dénivelé positif et négatif, c’est-à-dire la différence d’altitude cumulée entre le point le plus bas et le point le plus haut du parcours, est un critère essentiel pour évaluer l’exigence physique. La longueur totale du sentier en kilomètres, le type de terrain (rocheux, escarpé, glissant, enneigé), les conditions climatiques (chaleur extrême, froid glacial, pluie torrentielle, vent violent), la disponibilité des points de ravitaillement en eau potable et en nourriture énergétique, et le degré d’isolement du parcours sont autant d’éléments cruciaux à prendre en compte lors de la planification. La perception de la difficulté reste cependant subjective et dépend largement du niveau d’expérience en montagne, de la condition physique optimale, de la préparation méticuleuse et de la force mentale de chaque randonneur. Dans cet article informatif, nous explorerons en détail les GR les plus réputés comme étant les plus difficiles au monde, et nous offrirons des conseils pratiques et des astuces d’experts pour s’y préparer au mieux et les aborder en toute sécurité.

Les GR les plus difficiles : un panorama des défis extrêmes

S’attaquer à un GR réputé difficile est une entreprise ambitieuse qui demande une connaissance approfondie des défis spécifiques qui attendent le randonneur. Chaque sentier de grande randonnée possède ses propres caractéristiques uniques, qu’il s’agisse de son dénivelé conséquent et impitoyable, de son isolement prononcé et déroutant, de sa technicité exigeante nécessitant des compétences en alpinisme, ou de son climat imprévisible et potentiellement dangereux. Il est donc crucial d’examiner en détail ces différents aspects afin de choisir un GR qui correspond précisément à son niveau d’expérience, à ses compétences techniques, et à sa condition physique actuelle, et de se préparer de manière adéquate en conséquence.

GR 20 (corse) : le défi ultime en montagne

Le GR 20, qui serpente à travers les montagnes escarpées de la Corse, est souvent considéré comme l’un des GR les plus difficiles d’Europe, voire du monde. Ce sentier de grande randonnée d’environ 180 kilomètres traverse l’île de Beauté du nord au sud, offrant des paysages à couper le souffle, mais aussi des défis considérables qui mettent à rude épreuve les randonneurs les plus expérimentés. Les sommets acérés et imposants, les vallées profondes et encaissées, et les forêts denses et impénétrables composent un environnement naturel aussi magnifique qu’exigeant. Il faut compter environ 16 jours de marche intensive pour le parcourir entièrement et en toute sécurité. Près de 70% des personnes qui s’y aventurent ne le terminent pas.

Les principales difficultés du GR 20 résident dans son dénivelé extrême et impitoyable, avec des montées et des descentes abruptes qui mettent à rude épreuve les muscles des jambes, les articulations sensibles et le système cardio-vasculaire. Le terrain est souvent rocheux et technique, avec des passages aériens et vertigineux, des échelles à franchir avec prudence, et des zones d’escalade facile nécessitant une bonne maîtrise. De plus, le portage d’eau est important, car les sources naturelles ne sont pas toujours fiables, surtout en période de sécheresse. L’isolement est également un facteur crucial à prendre en compte, car certaines étapes sont éloignées de tout village ou route, ce qui nécessite une autonomie complète en termes de nourriture et de matériel de survie.

Il est impératif de réserver les refuges à l’avance, car ils sont souvent pris d’assaut pendant la saison estivale, qui s’étend de juin à septembre. Le balisage, bien que généralement bon, peut parfois être délicat à suivre, notamment en cas de brouillard épais ou de conditions météorologiques défavorables. Il est donc essentiel d’avoir une bonne connaissance de la navigation en montagne et de savoir utiliser une carte topographique et une boussole de précision. De nombreux randonneurs qui s’y aventurent sous-estiment le temps nécessaire à la réalisation du parcours, ainsi que les difficultés techniques rencontrées. Sur une année, environ 200 abandons sont recensés, souvent dus à des blessures, à la fatigue extrême, ou à un manque de préparation adéquate. Les températures peuvent varier de 5°C à 30°C selon l’altitude et l’exposition.

  • Dénivelé positif cumulé : environ 12 000 mètres, un véritable défi pour les jambes
  • Altitude maximale : 2134 mètres au sommet du Monte Cinto, le point culminant de la Corse
  • Nombre d’étapes : 16 étapes intenses, demandant une excellente condition physique
  • Difficulté technique : élevée, avec des passages d’escalade faciles, des échelles vertigineuses et des terrains accidentés
  • Balisage : rouge et blanc, parfois délicat à suivre en cas de mauvaise visibilité

Certains randonneurs chevronnés et athlètes de haut niveau rapportent avoir terminé le GR20 en un temps record de 31 heures, mais ces performances exceptionnelles sont l’apanage d’une élite entraînée. La grande majorité des randonneurs mettent environ deux semaines pour achever ce parcours mythique, en profitant pleinement des paysages grandioses et en s’accordant des pauses régulières pour se reposer et admirer la beauté sauvage de la Corse. Il est conseillé de partir avec un sac à dos pesant au maximum 12 kg.

GR 5 (traversée des alpes) : une aventure alpine inoubliable

Le GR 5 offre une expérience complètement différente du GR 20, mais tout aussi exigeante. Il s’agit d’une longue traversée des Alpes, depuis la mer du Nord jusqu’à la mer Méditerranée, un véritable défi d’endurance. Cet itinéraire de grande randonnée d’environ 2200 kilomètres traverse plusieurs pays européens, dont la France, la Suisse et l’Italie, offrant une diversité incroyable de paysages alpins et de cultures montagnardes. Sa longueur exceptionnelle est sa principale difficulté, nécessitant une excellente préparation physique et mentale.

Les difficultés du GR 5 sont principalement liées à sa longueur importante, qui nécessite plusieurs semaines de marche soutenue à travers des terrains variés. Le dénivelé cumulé est conséquent, avec de nombreux cols de montagne à franchir à haute altitude, ce qui met à rude épreuve le système cardio-vasculaire. Les conditions climatiques peuvent être très variables et imprévisibles, avec des risques de neige tardive même en été, des orages violents et soudains, et de fortes chaleurs en basse altitude. La gestion des refuges de montagne est également un aspect important à prendre en compte, car il est souvent nécessaire de réserver à l’avance, surtout en haute saison touristique.

Il est possible de découper le GR 5 en sections plus courtes et de le parcourir progressivement, en utilisant les transports en commun (trains, bus) pour les étapes de liaison. Il est également important de choisir les périodes les plus favorables pour la randonnée, en évitant les mois de juillet et août, où les refuges sont surpeuplés et les températures peuvent être excessives, rendant la marche pénible. Le GR5 traverse environ 150 cols alpins, offrant des panoramas à couper le souffle sur les sommets enneigés et les vallées verdoyantes. La distance moyenne parcourue par jour est de 25 km.

  • Longueur totale : environ 2200 kilomètres, un véritable marathon pédestre
  • Dénivelé positif cumulé : environ 100 000 mètres, l’équivalent de l’ascension de l’Everest plus de 11 fois
  • Durée : plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour les randonneurs les plus rapides
  • Difficulté technique : modérée à élevée selon les sections, avec des passages parfois exposés
  • Balisage : rouge et blanc, généralement bien entretenu

Une randonneuse expérimentée témoigne de la nécessité d’une préparation minutieuse avant de s’attaquer au GR 5. Elle insiste sur l’importance d’une bonne condition physique, d’un équipement adapté aux conditions climatiques changeantes, et d’une connaissance approfondie des techniques de navigation en montagne, notamment l’utilisation d’une carte topographique et d’un altimètre. Elle recommande également de se renseigner régulièrement sur les conditions météorologiques locales et les risques d’avalanches en hiver, et de ne jamais partir seul en montagne.

GR R1 (tour de madère) : un défi insulaire entre mer et montagne

Le GR R1, qui fait le tour complet de l’île volcanique de Madère, offre une expérience unique et enrichissante aux randonneurs aventuriers. Cette île portugaise, située au large des côtes africaines dans l’océan Atlantique, est réputée pour ses paysages luxuriants, ses forêts de lauriers classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, et ses levadas, des canaux d’irrigation historiques qui serpentent à flanc de montagne. Le GR R1, long d’environ 180 kilomètres, permet de découvrir toute la beauté sauvage et la diversité naturelle de l’île, en passant par des sommets escarpés, des vallées profondes, et des villages pittoresques.

Les principales difficultés du GR R1 résident dans son dénivelé important, avec des montées et des descentes abruptes qui mettent à rude épreuve les muscles des jambes. Certains sentiers sont étroits et vertigineux, longeant les levadas à flanc de falaise, ce qui peut être impressionnant pour les personnes sujettes au vertige. Le climat est également un facteur important à prendre en compte, car il peut être humide et changeant, avec des risques de pluie soudaine, de brouillard épais, et de vent fort en altitude. Il est donc fortement recommandé de se renseigner sur les prévisions météorologiques avant de partir en randonnée.

L’expérience en terrain exposé est requise pour certaines portions du GR R1, notamment lors de la traversée de crêtes rocheuses et de passages aériens. Le vertige est fortement déconseillé compte tenu du tracé du sentier, qui longe souvent des précipices abrupts. Un accident est vite arrivé en cas de manque d’attention ou de fatigue excessive. Les levadas, bien que pittoresques, peuvent être dangereuses en cas de chute dans le canal. Il faut compter environ 14 jours de marche pour effectuer le tour complet de l’île de Madère en empruntant le GR R1. La température moyenne annuelle est de 22°C.

  • Longueur totale : environ 180 kilomètres, un défi accessible aux randonneurs entraînés
  • Dénivelé positif cumulé : environ 8000 mètres, avec des montées et des descentes constantes
  • Durée : 10 à 14 jours de marche intensive, selon le rythme de chacun
  • Difficulté technique : modérée à élevée, avec des sentiers étroits, des passages vertigineux et des terrains accidentés
  • Balisage : rouge et blanc, généralement bien visible et entretenu

Les levadas, construites à partir du XVe siècle par les premiers colons portugais, sont un élément emblématique du paysage de Madère. Elles permettent de transporter l’eau des régions montagneuses du centre de l’île vers les terres agricoles situées sur les côtes. Elles constituent également des sentiers de randonnée uniques, offrant des vues spectaculaires sur les vallées verdoyantes, les montagnes escarpées, et l’océan Atlantique. Il est important de respecter ces ouvrages historiques et de ne pas les endommager lors de la randonnée.

Comprendre les enjeux et les défis spécifiques de la randonnée extrême

Pour aborder sereinement un GR difficile, il est essentiel de comprendre en profondeur les différents enjeux et défis qu’il représente. La dimension physique est bien sûr primordiale et incontournable, mais la dimension mentale et psychologique, ainsi que la connaissance précise des risques et dangers potentiels, sont tout aussi importantes pour assurer la sécurité et le succès de l’expédition. Une préparation adéquate et complète permettra de minimiser les risques d’accidents, de blessures, ou d’échec, et de profiter pleinement de l’expérience unique que représente la randonnée en montagne.

La dimension physique : endurance, force et résistance

La dimension physique est sans doute l’aspect le plus évident et le plus tangible de la difficulté d’un GR. Le dénivelé, le type de terrain, l’altitude élevée et l’endurance requise sont autant de facteurs qui mettent à rude épreuve le corps du randonneur. Il est donc impératif d’avoir une excellente condition physique générale et de s’entraîner spécifiquement pour le type de GR que l’on souhaite réaliser. Un randonneur préparé physiquement réduira les risques de blessures.

Le dénivelé, c’est-à-dire la différence d’altitude entre le point le plus bas et le point le plus haut du parcours, a un impact majeur sur le corps. Les montées sollicitent fortement les muscles des jambes, du dos et de la sangle abdominale, tandis que les descentes peuvent être traumatisantes pour les articulations, notamment les genoux et les chevilles. Il est donc essentiel d’avoir des muscles bien entraînés et de choisir des chaussures de randonnée adaptées, offrant un bon maintien et un amorti efficace.

Le terrain, qu’il soit rocheux et instable, boueux et glissant, ou sableux et absorbant l’énergie, peut également rendre la marche plus difficile. Les terrains rocheux sont souvent instables et peuvent provoquer des entorses ou des chutes. Les terrains boueux sont glissants et peuvent fatiguer les muscles. Les terrains sableux absorbent l’énergie et rendent la marche plus lente. Il est donc important de choisir des chaussures de randonnée adaptées au type de terrain rencontré et de s’adapter à la difficulté. Pour chaque kilomètre parcouru, l’effort est redoublé sur un terrain boueux.

L’altitude peut également avoir des effets néfastes sur le corps. Le manque d’oxygène peut provoquer des maux de tête intenses, des nausées, de l’essoufflement et une fatigue extrême. Il est donc important de s’acclimater progressivement à l’altitude, en passant plusieurs jours à une altitude modérée avant de commencer la randonnée, et de boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation. Les symptômes du mal des montagnes ne doivent jamais être pris à la légère. Il est donc important de redescendre immédiatement à une altitude plus basse et de consulter un médecin si les symptômes persistent.

L’endurance est la capacité à maintenir un effort physique soutenu sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Elle est essentielle pour réaliser un GR difficile, qui peut durer longtemps. Il est donc important de s’entraîner régulièrement et de marcher de longues distances avec un sac à dos chargé, afin de préparer le corps à l’effort prolongé. Il faut savoir que le corps humain a une capacité d’adaptation remarquable, et qu’il s’habitue progressivement à l’effort répété.

La dimension mentale : motivation, résilience et gestion du stress

La dimension mentale est souvent sous-estimée, mais elle est tout aussi importante que la dimension physique. La gestion du stress, de la fatigue, des imprévus et de l’isolement sont autant de défis psychologiques à relever lors d’un GR difficile. Il est donc crucial d’avoir une bonne préparation mentale et de développer sa résilience face aux difficultés.

  • Définir des objectifs réalistes : Il est important de se fixer des objectifs atteignables et de ne pas se surestimer.
  • Accepter l’inconfort : La randonnée en montagne peut être inconfortable, il est donc important d’accepter cette réalité et de ne pas se laisser décourager par les petits désagréments.
  • Visualiser le succès : La visualisation positive peut aider à renforcer la confiance en soi et à surmonter les moments difficiles.
  • Se concentrer sur le moment présent : Il est important de ne pas se projeter trop loin dans l’avenir et de se concentrer sur chaque étape du parcours.

La gestion du stress et de la fatigue est essentielle pour maintenir le moral et la motivation tout au long du GR. Il est important de se fixer des objectifs réalistes, de se récompenser après chaque étape difficile, et de prendre des pauses régulières pour se reposer et se détendre. Les techniques de relaxation, comme la méditation de pleine conscience et la respiration profonde, peuvent également être utiles pour réduire le stress et améliorer la concentration.

La résilience face aux imprévus est la capacité à s’adapter aux situations difficiles et à rebondir après un échec. La météo changeante, les blessures, les problèmes d’orientation et les pertes de matériel sont autant d’imprévus qui peuvent survenir lors d’un GR. Il est donc important d’avoir un plan B en cas de problème, et de ne pas se décourager facilement. La montagne est souvent imprévisible et exige une grande capacité d’adaptation.

La motivation et la persévérance sont essentielles pour atteindre son objectif final. Il est important de se rappeler pourquoi l’on a choisi de faire ce GR et de se concentrer sur les aspects positifs de l’expérience, comme la beauté des paysages, le sentiment d’accomplissement, et les rencontres enrichissantes. Il faut également être capable de surmonter les moments de doute et de fatigue, et de ne pas abandonner facilement face à l’adversité.

La gestion de l’isolement peut être un défi pour certains randonneurs, surtout si le GR est peu fréquenté et éloigné des zones habitées. Il est donc important de bien se préparer psychologiquement à la solitude, et de prévoir des activités pour occuper son temps libre, comme la lecture, l’écriture d’un journal de bord, la photographie, ou l’écoute de musique. Il est également possible de se connecter avec d’autres randonneurs sur les forums spécialisés, ou de participer à des randonnées organisées en groupe.

Les risques et dangers : prévention et sécurité en montagne

La randonnée en montagne comporte des risques et des dangers qu’il est important de connaître et de prévenir. Les chutes, les blessures, l’hypothermie, l’hyperthermie, la déshydratation, la malnutrition, la perte d’orientation et les rencontres avec la faune sauvage sont autant de dangers potentiels à prendre en compte. Il est donc essentiel de prendre des précautions élémentaires et de respecter scrupuleusement les règles de sécurité en montagne.

  • Chutes et blessures : le terrain accidenté et les passages techniques peuvent provoquer des chutes et des blessures graves, comme des entorses sévères, des fractures osseuses ou des coupures profondes. Il est donc impératif de porter des chaussures de randonnée adaptées, d’utiliser des bâtons de randonnée pour améliorer l’équilibre, et d’être extrêmement attentif au terrain.
  • Hypothermie et hyperthermie : les conditions climatiques peuvent être très variables en montagne, avec des risques d’hypothermie en cas de froid intense et d’humidité, et d’hyperthermie en cas de forte chaleur et d’exposition prolongée au soleil. Il est donc crucial de porter des vêtements adaptés, de boire beaucoup d’eau pour maintenir l’hydratation, et de se protéger du soleil avec un chapeau, des lunettes de soleil et de la crème solaire.
  • Déshydratation et malnutrition : la déshydratation et la malnutrition peuvent provoquer de la fatigue extrême, des maux de tête persistants, des nausées et des vertiges invalidants. Il est donc indispensable de boire régulièrement de l’eau et de manger des aliments énergétiques et nutritifs, comme des fruits secs, des barres énergétiques, et des noix.
  • Perte d’orientation : la perte d’orientation est un danger grave, surtout en cas de brouillard épais ou de mauvais temps. Il est donc crucial de savoir utiliser une carte topographique et une boussole/GPS, d’être attentif au balisage du sentier, et de ne jamais s’écarter du chemin tracé.
  • Rencontres avec la faune sauvage : les rencontres avec la faune sauvage, comme les ours, les serpents venimeux ou les loups, sont rares mais peuvent être dangereuses si l’on ne respecte pas les animaux. Il est donc important de se renseigner sur la faune locale, de ne pas les nourrir, et de garder une distance de sécurité.

Préparation optimale : la clé du succès pour un GR difficile

Une préparation optimale est absolument essentielle pour réussir un GR difficile et minimiser les risques d’accidents ou de blessures. Cette préparation rigoureuse doit être à la fois physique, matérielle, logistique et mentale, afin de couvrir tous les aspects de l’expédition. Elle doit également inclure une formation aux premiers secours en montagne et une familiarisation avec les techniques de navigation et d’orientation.

Préparation physique : un entraînement progressif et adapté

La préparation physique est l’élément de base et le fondement pour aborder un GR difficile en toute sécurité. Elle doit inclure un entraînement spécifique axé sur le renforcement musculaire, l’amélioration de l’endurance cardio-vasculaire, et l’adaptation au dénivelé. Des simulations de randonnée et des conseils de nutrition et d’hydratation sont également indispensables.

  • Entraînement spécifique : exercices de renforcement musculaire (jambes, dos, sangle abdominale), travail cardio-vasculaire (course à pied, vélo, natation), entraînement en dénivelé (montées et descentes).
  • Simulation : randonnées avec un sac à dos chargé sur des terrains variés (rochers, boue, sable), en simulant les conditions du GR que l’on souhaite réaliser.
  • Conseils de nutrition et d’hydratation : plan alimentaire adapté à l’effort (riche en glucides complexes, en protéines, et en lipides), gestion des réserves d’eau et de nourriture (prévoir des aliments énergétiques et faciles à transporter).

Préparation matérielle : un équipement fiable et performant

La préparation matérielle est tout aussi importante que la préparation physique. Il est essentiel d’avoir un équipement adapté au type de GR que l’on souhaite réaliser, en privilégiant la qualité, la légèreté, et la fiabilité. Cet équipement doit inclure des éléments indispensables pour assurer le confort et la sécurité du randonneur, ainsi que des éléments spécifiques en fonction des particularités du GR.

  • Équipement indispensable : chaussures de randonnée adaptées (avec un bon maintien de la cheville et une semelle antidérapante), sac à dos ergonomique (avec un volume adapté à la durée du GR), vêtements techniques (coupe-vent, imperméable, respirant), bâtons de randonnée (pour améliorer l’équilibre et réduire la fatigue), trousse de premiers secours (avec le matériel de base pour soigner les petites blessures), carte topographique et boussole/GPS (pour s’orienter).
  • Équipement spécifique : en fonction du GR choisi (corde d’escalade, baudrier, casque pour les passages techniques, crampons et piolet pour les zones enneigées).

Préparation logistique : une planification rigoureuse de l’itinéraire

La préparation logistique consiste à planifier l’itinéraire en détail, à étudier attentivement le parcours, et à anticiper les imprévus. Elle est essentielle pour éviter les mauvaises surprises, optimiser le déroulement du GR, et assurer la sécurité du randonneur.

  • Planification de l’itinéraire : découpage en étapes (en fonction de la difficulté du terrain et de la disponibilité des hébergements), réservation des hébergements (refuges, gîtes d’étape, hôtels), repérage des points d’eau et des ravitaillements (supermarchés, épiceries).
  • Étude approfondie du parcours : consultation de cartes IGN (Institut Géographique National), lecture de topos guides (guides de randonnée), recherche d’informations sur internet (forums spécialisés, blogs de randonneurs).
  • Anticipation des imprévus : plan B en cas de mauvais temps (itinéraire alternatif), de blessure (itinéraire de repli), ou de problème d’orientation (moyens de communication de secours).

Préparation mentale : renforcer la confiance en soi et la persévérance

La préparation mentale est souvent négligée, mais elle est tout aussi importante que les autres formes de préparation. Elle consiste à visualiser le parcours, à se détendre et à gérer le stress, et à développer sa confiance en soi et sa persévérance face aux difficultés.

  • Visualisation du parcours : se projeter mentalement dans les différentes étapes du GR, en imaginant les paysages, les difficultés techniques, et les conditions climatiques.
  • Techniques de relaxation et de gestion du stress : méditation, respiration profonde, sophrologie.
  • Développement de la confiance en soi et de la persévérance : se fixer des objectifs réalistes, se féliciter après chaque succès, et ne pas se décourager face aux échecs.

Formation : acquérir les compétences de base pour la sécurité

Il est fortement recommandé de suivre une formation aux premiers secours en montagne, afin de savoir réagir en cas d’accident ou de blessure. Il est également important de se familiariser avec les techniques de navigation et d’orientation, afin de pouvoir s’orienter en toute sécurité en cas de perte de repères. Le coût d’une formation aux premiers secours varie de 50 à 150 euros.

Sur le terrain : stratégies et astuces pour surmonter les difficultés

Une fois sur le terrain, il est essentiel d’appliquer les stratégies et astuces apprises lors de la préparation, afin de surmonter les difficultés et de profiter pleinement de l’expérience. La gestion de l’effort, l’orientation et la navigation, la sécurité en montagne, et la communication avec l’extérieur sont autant d’éléments clés à prendre en compte.

  • Gestion de l’effort : adopter un rythme régulier et adapté à ses capacités physiques, faire des pauses régulières pour se reposer et s’hydrater, écouter son corps et ne pas hésiter à ralentir ou à s’arrêter si nécessaire.
  • Orientation et navigation : utiliser la carte et la boussole/GPS avec précision, être attentif au balisage du sentier et aux indications du terrain, en cas de doute, rebrousser chemin et chercher un autre itinéraire.
  • Sécurité : ne jamais partir seul et informer ses proches de son itinéraire, être vigilant face aux dangers potentiels (chutes de pierres, animaux sauvages), respecter l’environnement et les règles de sécurité en montagne (ne pas allumer de feu, ne pas jeter de déchets).
  • Communication : avoir un téléphone portable chargé et un moyen de communication de secours (balise de détresse), se renseigner sur les conditions météorologiques locales et les risques d’avalanches, échanger des informations avec les autres randonneurs et les gardiens de refuge.

Des sentiers de grande randonnée tels que le GR20, qui présentent une technicité et une difficulté élevées, peuvent être abordés avec plus de sérénité et de sécurité en suivant les recommandations et les conseils des professionnels de la montagne, comme les guides de haute montagne et les accompagnateurs en montagne. Ces professionnels connaissent parfaitement le terrain, les pièges à éviter, et les lieux de ravitaillement. Leur expérience et leur expertise peuvent être un atout majeur pour réussir un GR difficile.